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| OUEST-FRANCE Pierre-Loeiz THOMAS. Publié le 14/08/2022 à 18h48

RENCONTRE. À Brest, elle dessine sur des cartes marines

Dans son appartement/atelier, Maximilie Hareng entrepose ses œuvres et les cartes marines. | OUEST-FRANCE

Au fusain sur d’anciennes cartes marines, Maximilie Hareng laisse s’exprimer ses inspirations. Pour partager cette passion à son tour, la jeune femme filme entièrement son processus de création avant de le poster sur les réseaux sociaux.

Dans l’appartement qui lui sert d’atelier, Maximilie Hareng peine à entreposer les cartes marines. Entassées au pied d’une grande table en bois, plusieurs d’entre elles attendent d’être déroulées. « Il y en a partout dans les placards aussi », sourit la jeune femme en désignant le couloir d’entrée. Chinées dans des brocantes ou sur internet, elles servent de support à la dessinatrice.

Un premier portrait d’une Balinaise

« Tout a commencé par un lot de cartes que ma maman m’a ramené d’un magasin de pêche », raconte Maximilie Hareng en réajustant sa salopette en velours côtelés. Elle y esquisse alors au fusain et à l’encre de Chine plusieurs portraits. Celui d’une Balinaise dessiné sur une carte des côtes italiennes accroché au mur de l’appartement témoigne de ces premiers essais. Depuis, l’artiste dessine au gré de ses inspirations qu’elle puise dans la nature qui l’entoure. « Sur le littoral surtout, et puis dans la beauté du monde et de la planète », glisse-t-elle dans un éclat de rire. La jeune dessinatrice reçoit aussi des commandes, « depuis peu, par le bouche-à- oreille ». Un golfeur, une caravelle, des surfeurs, les sujets et les modèles changent. « Les gens viennent me voir avoir une idée en tête et un lieu, pour un cadeau souvent », raconte la jeune femme. Charge à la dessinatrice de convertir ensuite cette idée en œuvre d’art.

« Tout n’est pas parfait du premier coup »

Maximilie Hareng esquisse, trace, croque, au crayon gris d’abord, puis au fusain, une technique qui lui permet de jouer avec les ombres et les nuances de gris. « Ce sont mes deux grands-mères qui m’ont transmis cette passion des arts », se souvient l’artiste en souriant.
Et pour partager cette passion à son tour, la jeune femme filme entièrement son processus de création avant de le poster sur les réseaux sociaux. Dans des vidéos hypnotiques de quelques minutes, les internautes peuvent voir apparaître peu à peu les contours du dessin final. « En voyant le résultat, certains pensent que c’est rapide, glisse la dessinatrice qui passe entre 6 h et 15 h sur chacune de ses créations. Mais filmer l’envers du décor permet de montrer que c’est un cheminement, que tout n’est pas parfait du premier coup. »

Si Maximilie Hareng a déjà vendu plusieurs de ses productions, elle ne vit pas encore de sa passion. Artiste le jour, la jeune femme est surveillante d’internat la nuit. « Avec les réseaux sociaux, tout va très vite aujourd’hui », se persuade la dessinatrice. En attendant, elle continue de dérouler les cartes sur la grande table en bois qui lui sert de pupitre.

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